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En forgeant notre conscience...
Rêve d'Inkylos du 10 août 2018
Ratou et moi continuâmes la construction de la ville, comme à chaque jour, depuis environ 2 ans. C'était une routine tellement ancrée dans nos veines, chaque événement hors du commun marquait notre pensée. Par contre, il y avait un certain jour plus marquant que les autres, où nous fîmes vite interrompu de nos habitudes par des vagabonds souhaitant savoir à qui appartient cette future ville.
Le possesseur de Ratou, surnommé Baël, est reputé pour détenir des orbes avec certains pouvoirs surnaturels. Cette journée-là, il avait un orbe d'invisibilité, et l'utilisa pour espionner ces étrangers, tandis que moi, j'ai décidé d'aller demander leur intention. Le groupe était composé d'un homme et 2 femmes, approximativement du même âge. Ils m'expliquèrent qu'ils souhaitaient juste s'installer à un endroit sécure pour dormir. Je leur expliquai que cela était impossible, et qu'ils n'avaient guère le droit de s'aventurer dans les environs. Ils décidèrent bêtement de rester. Ainsi, le possesseur de Ratou, Baël, décida d'intervenir. Ayant un autre orbe sur lui, il déplaça le petit campement que le groupe avait commencé à placer. Par contre, ils croyaient que ce geste venait de moi. Le groupe me criait d'arrêter, en me disant qu'ils allaient chercher leurs affaires. Une voix me chuchota : « Ce n'est que moi Inkylos, t'en fais pas ».
Le groupe, ne pouvant s'empêcher, invectivait et perdait tout leur calme en me regardant immobile. En ayant marre de ces pitreries, Baël se montra et dis sur un ton assez dur de bien vouloir s'en aller sur-le-champs. Ils nous expliquèrent qu'en vérité, ils étaient venus chercher la stèle où l'on pouvait construire la pioche légendaire. Le possesseur, le savant déjà, acquiesça et continu de leur expliquer coriacement qu'ils ne pouvaient pas. Je ne savais pas qu'ils cherchaient cela, et pourtant, je découvrais que j'étais aussi à la recherche du même objet. Je venais d'apprendre une information très importante face à la mission secrète que j'ai. Je décidais donc de reculer de cette conversation pour aller parler à Ratou, le vrai propriétaire de cette vile, malgré son âge.
Innocent, je lui demandai l'endroit dans lequel cette stèle se situe. Ne sachant pas mes intentions, il m'indiqua la position de la stèle, qui faisait partie de la décoration au début de la ville. Je m'écartai et me dirigeai vers cet endroit. Par contre, je me rendais trop tard compte que les vagabonds m'avaient suivi, ayant fait croire à l'acquéreur de mon ami qu'ils s'en allaient. Essayant de m'enfuir dans cette ville encore déserte, j'essayai de me cacher dans l'ombre que créaient les montagnes, qui n'étaient pas du tout naturelles.
Plus un bruit.
Je sortis de ma cachette pour m'avancer en direction de la stèle. Soucieux que quelqu'un me suive, je regardai sur les côtés, ne voyant pas que Ratou était en réalité en train de me suivre dans les airs, avec ses élytres. Je m'approchai de la stèle et ma poche contenant ma pioche se mit à scintiller. Ratou s'imposa devant moi: « Qu'est-ce que tu fais !? »
- J-Je... Je comptais créer l'ultime pioche p-pour aider à la construction de la ville... J-Je n'ai pas le droit ?
- Non... C'est dangereux. Me dit-il sur un ton ferme
- P-Pourquoi ?
- C'est secret, Inkylos, je ne peux pas te laisser faire.
- Je dois le faire... C'est... C'est une mission qu'on m'a confié... dis-je tête basse
- Et tu me le dis aujourd'hui ? Par qui ? Qui t'a confié cette mission ?
- Désolé, mais c'est aussi une chose que je ne peux te dire, dis-je en rigolant dans ma tête.
- Dans tous les cas, je ne te laisserai pas t'en approcher, même si tu es mon ami...
D'u coup, il saisit la pioche, attrapa la stèle, et alla dans un appartement au loin pour tout y déposer. Je restai figé quelques instants, et décidai d'analyser tous ses mouvements. Continuant ses constructions dans une concentration excellant celle des meilleurs, Ratou était sûr d'avoir bien caché la stèle, à l'abris de qui que ce soit.
Risquerais-je de me faire détester de mon supérieur si j'essaie ce vol une autre fois? Celui qui m'a aidé à survivre me laissera-t-il tomber ? Je commençai à escalader une paroi de son château afin d'y rentrer et de m'emparer de la stèle. Je fouillai tous les coffres jusqu'à ce que je tombe sur un sac renfermant la stèle. Je la saisis et me retournai. Je fus surpris lorsque je trouvai les vagabonds derrière moi.
- Que faites-vous ici !? Vous n'avez pas le droit d'être ici !
- Toi non plus, il me semble, rétorqua l'une des deux femmes
- Nous sommes venus chercher ce dont tu as tant besoin... la stèle, dit l'autre femme d'un ton qui me fit frissonner
- Vous ne l'aurez pas, chuchotai-je lentement
Et hop, je me jetai de la fenêtre. Les vagabonds regardèrent par celle-ci tout en riant. Chutant d'une hauteur virtigineuse, je m'équipai des élytres légèrement usées que Ratou m'avait ramené l'autre jour. Je m'envolais ! Quel plaisir pour moi de savoir que je ne m'écraserai pas au sol. Enfin, je me posai. Je n'avais pas remarqué que je m'étais posé non loin du possesseur. Celui-ci avait tout entendu, et regardait la scène avec des yeux acharnés. Par l'arrière, j'entendis les vagabonds courir à toute vitesse pour me rattraper.
- Donne-nous la stèle ! me cria l'une des femmes qui couraient en ma direction
- Jamais ! lui hurlai-je
- Dans ce cas, tu ne nous donnes pas le choix... dit l'homme qui n'avait dit mot depuis que l'on s'est rencontré.
Il brandit une épée de fer de son fourreau et fonça droit sur moi. Moi, qui n'avait guère pour me défendre à part une pioche de bois qui me servait à tout sauf le combat. Mon heure était-elle venue ? Je regardai l'homme dans les yeux tout en essayant d'esquiver les coups qu'il essayait de me porter. Il m'a presque tranché la gorge lorsque l'acquéreur intervint dans toute sa vivacité.
- Cours ! me dit-il. Je les retiens. Gardes bien la stèle avec toi, et ne t'enfuit pas trop loin.
Je couru, tandis qu'il essayait vainement de les retenir. Le possesseur utilisa son orbe d'invisibilité, par précaution, après de les avoir assommé. Il me rejoint, invisible de l'œil de nos invités opportuns, et réapparu. Il tendit la main, pour me dire que je devais lui donner la stèle immédiatement :
- Donne-la-moi, Inkylos
- Pourquoi ? J'en ai besoin
- Je peux pas te la laisser. Soit tu me la donnes, soit je la détruis
- Je ne peux pas te la donner...
- Alors elle sera détruite
Il attrapa mon bras, me prit la stèle, et il nous téléportâmes loin de la ville avec un orbe de téléportation. Ratou, toujours sur les lieux précédents, décida d'intervenir après d'avoir vu les étrangers se relever. Il possédait un orbe que son possesseur lui avait donné en cas d'urgence. Cet orbe faisait apparaître le Dragon protecteur de la ville, pendant quelques secondes. Il l'utilisa et courût aussi loin qu'il pût.
Un gigantesque dragon sorti du ciel pour foncer droit sur la ville en construction, où les vagabonds se situaient. À l'impact, il y laissa un trou d'une immensité sans égal. Ces pauvres gens fumes disparus dans les cendres, maintenant au fond de ce trou. Je couru du mieux que je pus vers Ratou pour voir comment il se sentait après cette grosse explosion. Enfin, au loin, je vis une silhouette se tenant le bras et boitant légèrement, qui se déplaçait vers moi. C'était lui, Ratou. Je courus à pleine vitesse.
- Ça va ? lui dis-je encore sur le choc
- Oui... mais je ne dirai pas autant ça pour la ville, d'un air presque moqueur. Pourquoi avais-tu tant besoin de cette pioche, Inky ?
- Je ne peux pas te le dire... Que ce soit pour ta protection ou la mienne. Mais si tu ne veux plus de moi dans la ville, je comprendrais... dis-je tête baissée
- Pourquoi ne voudrais-je plus de toi ? On a besoin l'un de l'autre, te faire partir rendrait la construction de la ville bien longue et fade, me dit-il un sourire aux lèvres
Je le regardai et lui esquissa un sourire de remerciement. Il lança : « Je crois que la construction de la ville va avoir du mal à avancer, après ce qui vient de se passer. » dit-il toujours souriant. Ainsi, je commençai à lui mettre des bandages et un porte-bras improvisé pour le faire guérir. Après d'avoir fait mon possible, je remarquai qu'un nouveau panneau avait été sûrement placé par Baël à l'entrée de la ville. Je lus : «Conscience, mémoire, que pourrait-il arriver après un événement de cette taille ? ». J'ignore ce que cette pancarte peut bien signifier, Baël me semble très imprévisble avec ses paroles parfois. Après quelques minutes de réflexion, je décidai de revenir vers Ratou pour le ramener chez soi, un endroit, d'ailleurs, peu affecté par l'explosion.
Quelques jours après, nous continuâmes la construction de cette ville, toujours sous un soleil rouge nous réchauffant de la tête aux pieds. Après tout, le plus important est de garder sa tête, et de ne pas laisser partir notre conscience. Enfin, c'est ce que je croyais.
Dessin d'Inkylos de la ville nommée «Conscience»
- Bael
Édité par
Panda _Bael
, mardi 17 mars 2020 à 06:16Édité par
Panda _Bael
, mercredi 18 mars 2020 à 06:33 -
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J'ai bien aimé l'histoire, avec les orbes de pouvoir et le château. Je me suis bien imaginé l'endroit dans ma tête. ????
Une suite prochainement ? ????
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Des suites ne sont pas forcément à prévoir, mais nous ne sommes pas à l'abri d'une prochaine aventure.
Et merci beaucoup Les orbes et le château sortent tout droit de mon esprit. Content que tu aies apprécié !